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17 novembre 2007 6 17 /11 /novembre /2007 14:46

SAINTELYON 2007

 

 

 

 

 http://www.saintelyon.com/saintelyon.htm

 

 

Chimay, 05h45' du matin – 01/12/2007…
 
Après une participation à un trail courte distance (24Kms – 600 M dénivelée +)à Nouvion sur Meuse dans les Ardennes françaises le 24/10/2007, Gérard, Eric & François embarquent dans le TGV en gare de Lille-Europe à destination de Lyon en vue de participer à la doyenne des courses d'ultra en France, le mythique raid nocturne entre Saint-Etienne et Lyon "LA SAINTELYON 2007", surnommé également "Le Trail des Lucioles".
 
Trail et course sur route à la fois (45% sentiers et chemins), l'envoûtante "Saintelyon" totalise 69 kms et affiche une dénivelée positive de 1300 M et une dénivelée négative de 1700M.
Elle représente un défi particulier puisque les coureurs doivent courir la nuit, équipés de frontales, le départ étant donné à minuit précise.
Cette spécificité est synonyme de magie et de partage de moments inoubliables mais nécessite une vigilance certaine à tout moment!
 
Vers 16H00, une navette nous transporte de Lyon (campus universitaire de la Doua – site d'arrivée) au parc expo de Saint-Etienne pour le retrait des dossards.
Nous profitons de cette longue attente pour nous alimenter et trouver un endroit plus ou moins confortable pour accumuler un maximum de repos avant la nuit blanche qui s'annonce.
Les participants arrivent par centaines.
8100 concurrents vont prendre part à la Saintelyon dont 4400 en solo.
Perchés en haut de notre promontoire de repos, nous sommes témoins d'un fameux spectacle: quelle marée humaine dans cette salle! Cet engouement populaire nous impressionne.
 
Vers 23h45, les "solistes" se dirigent vers l'arche de départ.
4400 "ultras" vont s'élancer, à minuit, frontales allumées, sous les acclamations des spectateurs présents et des concurrents "relais" qui s'élanceront une heure plus tard. Un tube célèbre de U2 nous accompagne à l'assaut de cette nuit noire.
Un long serpent illuminé s'étire alors pour arpenter les faubourgs de la ville et les premiers contreforts des multiples monts à gravir.
 
                                                                                                                                                                                                                         
 
D'emblée, le décor est planté: les pluies torrentielles ont rendu les sentiers boueux et très dangereux.
Il va falloir être extrêmement prudents pour préserver son intégrité physique, la lueur des frontales n'apportant qu'une visibilité très réduite!
Un seul point positif: la pluie a cessé et un temps couvert mais sec nous sera offert tout au long de notre périple en terre Lyonnaise.
 
Nous sommes en complète autonomie jusqu'au premier ravitaillement de Ste Christophe-En-Jarez, au Km 16.
Gérard va être tenaillé de crampes, dues à un déchirement musculaire, à partir de ce poste, et devra gérer, seul, le reste de la course pour terminer courageusement l'épreuve.
La nuit va être longue!
Nous continuons, François & moi, en essayant de maintenir un rythme le plus régulier possible et en évitant impérativement de "nous mettre dans le rouge" dans ces montées infernales…
 
Moreau au Km 22, Ste Catherine au Km 30 où l'on aperçoit des cars bondés déjà de concurrents qui, exténués, renoncent au défi. A partir de ce poste de ravitaillement, nous relevons les 2 points négatifs de cette épreuve:
1)    les coureurs "relais" n'effectuent que quelques Kms avant de céder le relais à leurs équipiers, mais empruntent le même parcours que les "solistes", beaucoup plus lents, fatalement… il faut, sans cesse, s'écarter pour leur laisser le passage… exercice éprouvant durant toute une nuit…
2)    les ravitaillements ne sont pas à la hauteur: plus d'eau, plus de ceci ou de cela…
 
Souvent, au cours de cette nuit, par chance étoilée, nous nous retournons pour contempler cet immense ballet de frontales sur les crêtes des monts Lyonnais: rien que cette vision valait le déplacement: quel spectacle!
St genaux (Km 34), Soucieu-en-Jarrest (Km 46)…
A partir de cet endroit, nous entendons, par-ci par-là, le chant du coq…
La nuit nous quitte dans la fraîcheur de l'aube qui paraît: nous allons, enfin, abandonner nos frontales…et retrouver cette visibilité qui nous a fait t      ant défaut…
Mais la fatigue se fait alors sentir: déjà près de 08 heures d'efforts sans repos et toujours ces successions de montées, descentes, ces kilomètres interminables de gadoue…
Muni de mes toutes nouvelles (trop) semelles orthopédiques, mes pieds s'échauffent et me font souffrir. Une tendinite du tendon d'Achille qui me diminue depuis quelques semaines se réveille
                                                                                                      
 
François peine également. Nous allons devoir nous soutenir mutuellement en alternant les phases de course et de récupération pour tenir la distance et gérer nos efforts.
Beaunant (Km 57), un petit bonjour à la famille via GSM nous revigore!
Allez François, plus que 12 Kms…
C'est peu, mais avec le manque d'énergie et de sommeil, ça nous semble énorme!!!
Ste Foy-les-Lyon, Bellecour (Km 61)…allez, courage!!!
 
 
Les derniers kilomètres seront parcourus "à l'arraché" tant pour François que pour moi, et c'est avec une grande émotion que nous franchissons, ensemble, main dans la main, l'arche d'arrivée de cette belle mais rude épreuve!
Nous comprendrons, par la suite, au vu des classements, que ce raid nocturne ne s'offre qu'à ceux qui la désirent vraiment!
Sur les 4400 engagés "solistes", plus d'un millier de prétendants renonceront…
François & moi clôturons ce défi mythique en 09h52'16".
Gérard, suite à ses problèmes musculaires rencontrés très tôt dans la course, terminera remarquablement en 12h14'02"…il m'épate encore par sa ténacité et son courage…quelle leçon!!!
 
Pour Gérard et pour moi, la participation à cet Ultra revêtait une importance psychologique capitale dans notre préparation en vue du Grand Raid Sahara en février prochain.
 
Après s'être rassasiés via le repas offert par l'organisateur, nous reprenons le chemin du retour. Le TGV nous offrira quelques miettes de repos tant mérité!
Nous rentrons à Chimay éreintés et fourbus, mais avec la conviction d'en avoir "décroché une belle".
Notre participation à cette Saintelyon 2007 servira de tremplin à notre prochaine aventure sportive:
LE GRAND RAID SAHARA EN FEVRIER 2008 DANS LE DESERT DE L'ADRAR MAURITANIEN.
 
A suivre…
 
Eric, rapporteur et "finisher" de la Saintelyon 2007.
 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

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