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3 juin 2009 3 03 /06 /juin /2009 17:45



TRAIL DE LA VALLEE DES LACS: 58,5 km ( 2600 M D+, 2450 M D-)



Dimanche 31 mai 2009.

 


Profitant du week-end de Pentecôte, François & moi faisons un aller-retour éclair vers le massif vosgien en vue de participer au trail national de la Vallée des Lacs à Gérardmer.

07h00 du matin:

L'organisateur, avant de libérer la meute des 440 participants présents, nous annonce que le parcours, cette année, est "allongé" pour totaliser 58,500 km et 5 cols à gravir.  Il affiche un dénivelé positif de près de 2600 M.  Bonjour les courbatures et autres douleurs articulaires...
L'épreuve se déroule en semi auto-suffisance, ce qui signifie que deux seuls postes de ravitaillement officiels seront proposés: au km 21 "Col du brabant" et au km 40 "Le Honeck".  Le temps limite pour terminer l'épreuve est fixé à 10h30.
Des barrières horaires sont également fixées: moins de 03h30 au Brabant et moins de 07h00 au Honeck.
L'objectif pour François & moi en prenant le départ de cette course est d'accumuler du "dénivelé, de "casser de la fibre" dans le jargon CAP, et ce, 3 mois avant notre grand objectif de l'année: Le Tour du Mont-Blanc: la CCC 2009 (Courmayeur-Champex-Chamonix) - 98 kms, 5800 M D+.
Pour ma part, après un mois de récupération suite à ma participation à la Transgrancanaria le 28 février dernier, j'appréhende un peu la difficulté de l'épreuve...




06h00 du matin sur la ligne de départ...


Le départ est donné 07h00 précises.
Les concurrents partent à l'assaut d'un véritable "mur", la plus belle piste de descente de ski des Vosges, le Tétras, après avoir quitté le domaine de la "Mauselaine".
Trois kilomètres d'ascension pour atteindre la tête de Grouvelin.  Le décor est planté: il ne s'agit pas, comme le conseille l'organisateur, de "griller" ses cartouches...il reste du chemin!
Nous empruntons le GR direction Col de la Grosse Pierre.
La vue sur le massif vosgien est superbe.
Le soleil est de la partie et illumine ce paysage grandiose.  Le parcours vallonné est agréable par le Pré Thia et le Col de la Basse des feignes.
De commun accord, François & moi alternons la course et la marche.  Dès que le parcours le permet, nous allongeons la foulée.  Dès que la déclivité est trop importante, nous marchons à l'aide de nos bâtons.  Cette technique de progression sera celle adoptée fin août, il faut nous y habituer.
Descente infernale qui met à mal quadriceps et tendons rotuliens vers le Pont du Bas avant d'affronter une longue montée de monotraces à lacets dans une sapinière qui débouche au premier ravitaillement situé au Col du Brabant au km 21.
Tout va bien juque là: coca, saucisson, fromages et remplissage des poches à eau sont au menu et sont les bienvenus!

Après ce moment de détente, on reprend la direction du GR pour atteindre la descente délicate sur la Roche du Lac des Corbeaux où un panorama somptueux s'offre à nous.


















Col du Bramont au km 30, lac de Blanchemer, on arrive à l'approche des Crêtes Vosgiennes.  Contournement du Kastelberg.  A partir de ce moment, nous connaissons tous deux quelques problèmes physiques.  La succession des longues montées et surtout descentes ont provoqué des crampes des quadriceps chez François et de fortes douleurs lombaires chez moi (récurrentes ces dernières semaines).  Paradoxalement, le déhanchement provoqué par la marche soutenue me fait souffrir davantage que la course légère...
Nous décidons de nous séparer afin de gérer au mieux ces problèmes de façon individuelle.
Rendez-vous est pris au sommet du Honeck, point culminant de l'épreuve.
Je me ravitaille en glucides régulièrement pour ne pas "tomber en panne" dans cette montée infernale.  Le vent souffle très fort à l'approche du sommet.  Les nuages ont pris le deesus sur les rayons du soleil.
Sur les revers, la neige est encore présente. 
Il faut accèder au sommet par  des "escaliers" de pierre sous les encouragements des nombreux randonneurs présents.  Quel beau spectacle du haut de ce sommet.  Rien à envier aux plus beaux paysages alpins...
Je prends mon temps au ravitaillement pour attendre François.  Une jeune fille qui me sert du Coca-Cola me regarde d'un air écoeuré lorsque je verse du sel de table dans mon breuvage.  Je lui explique que le sel permet d'éviter l'apparition de crampes et que le sucré neutralise plus ou moins le salé...pas l'air convaincue, d'autant que je reprends trois, quatre verres de cette mixture...
Je discute avec un concurrent tout en sang qui me relate sa chute sur les rochers.  Impressionnant, mais plaies superficielles...on continue!
Après plus d'un quart d'heure, je décide de repartir sans François, car le froid commence très sérieusement à m'engourdir.
S'ensuit une longue descente par le chalet du bas Chitelet.  Je ne regrette pas ma prise de sel, car je commence également à souffrir de crampes au niveau des mollets...  Mon mal de dos, quant à lui, est maintenant plus supportable.
Le Col des Feignes, la descente somptueuse mais très technique et piégeuse à souhait ( racines, dévers, cailloux,...) en direction du Lac de Longemer au km 46.  Je me fais dépasser par une douzaine de concurrents dans cette descente.  Je préfère la jouer avec prudence dans la caillasse...une entorse est vite arrivée...

A nouveau passage à Grouvelin, avant d'entamer le final qui va finir de "fusiller" nos quadriceps et tendons tant mis à contribution dans cette course: la descente de la piste de ski pour l'arrivée à Gérardmer.
Le son MP3 à fond dans les oreilles, je "dévale" cette pente en reprenant une dizaine de coureurs pour terminer l'épreuve après 08h37' d'efforts et de souffrances...

François terminera à son tour quelques minutes plus tard.
Objectif atteint!  Revêtus du traditionnel T-Shirt de "FINISHER", nous reprendrons le chemin du retour, non sans avoir effectué une brève incursion en plaine alsacienne pour déguster choucroutes et vins blancs alsaciens, éreintés et courbaturés, mais heureux de cette escapade dans les Vosges.


Eric, rapporteur.

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